« J’aime le fait de pouvoir m’organiser à mon gré »,
Entretien avec Patrick Desjardins, 29 ans, journaliste pigiste en télétravail, Montréal
POURQUOI TRAVAILLEZ-VOUS À DOMICILE? CETTE MÉTHODE VOUS CONVIENT-ELLE?
À la base, je n’ai pas le choix. Dans les rédactions des journaux, il n’y pas de bureaux pour les pigistes, même pour les contributeurs réguliers. Alors, je travaille de chez moi. Personnellement, ça me plaît. J’ai une petite fille, j’aime pouvoir passer du temps avec elle à la maison. J’ai déjà travaillé dans des bureaux, cet environnement me dérangeait. De voir les autres travailler, je trouvais ça vraiment trop distrayant.
QUELS SONT LES AVANTAGES DU TRAVAIL À DOMICILE?
Pour moi, le travail à domicile va bien avec le journalisme. J’aime le fait de pouvoir m’organiser à mon gré. Mes journées sont très prises par ma femme, ma fille et mes autres activités, alors je fais une grosse part de mon travail tard le soir. J’ai tout le temps qu’il me faut et je peux vraiment me concentrer. Au début, ce n’est pas évident de transformer son appartement en bureau, mais on apprend et on s’habitue. J’ai tous les outils qu’il me faut. Comme j’écris des critiques des livres, j’ai toute une bibliothèque de référence chez moi. C’est aussi beaucoup de recherches sur Internet, sur les ouvrages, les auteurs, les artistes… Et puis je ne suis pas non plus tout le temps chez moi puisque je vais à des expositions et des lancements.
QU’AVEZ-VOUS APPRIS DE VOS EXPÉRIENCES EN TANT QUE JOURNALISTE PIGISTE ?
J’ai développé un côté maniaque. Je dirai que je suis perfectionniste par nature, je pense qu’il le faut pour être journaliste. On investit tellement de temps dans notre travail. On doit s’organiser, tout planifier. Ce n’est pas facile, la gestion du temps. En fin de compte, je me suis attaché à mon style de vie. Un poste dans une rédaction, avec un bureau et tout, ça a un petit côté « glamour » qui m’attire. Mais au fond, je suis plutôt casanier.