Le sentiment d’appartenance en entreprise est bien souvent le facteur d’influence le plus déterminant sur la motivation et le rendement des employés. Les personnes qui travaillent à temps partiel peuvent aussi vivre un sentiment d’appartenance, à condition que la culture de l’entreprise s’y prête.
Pour les chercheuses Liz Fosslien et Molly West-Duffy, autrices du livre No hard feelings, the secret power of embracing emotions at work, l’appartenance correspond à cette impression de se sentir en sécurité et d’être apprécié pour ce que l’on est dans une organisation, malgré nos différences.
« Ce n’est pas le temps plein ou le temps partiel qui fait le bonheur au travail ou l’engagement envers son employeur et ses collègues, explique Natalia Cojocaru, directrice générale du Service d’intégration au marché du travail par objectifs (SIMO). C’est surtout la conviction et l’adhésion à la mission de l’entreprise. »
Pour Mme Cojocaru, le travail à temps partiel permet en outre de s’occuper davantage de sa famille et de voyager. Le temps alloué au travail par l’employé sera donc généralement plus qualitatif.
Créer des liens
La psychologue organisationnelle Guylaine Deschênes estime que le sentiment d’engagement peut naître et se consolider si les employés d’une structure se cotôient régulièrement. « À travers ces contacts, les gens partagent une même réalité, des valeurs communes et parfois aussi des objectifs semblables », peut-on lire dans un article publié sur le site de l’agence de placement Bourassa Brodeur Bellemare.
L’employé à temps partiel pourrait donc se sentir autant intégré qu’une personne à temps plein s’il participe aux activités organisées avec ses collègues et s’il profite de ses temps de pause pour discuter avec eux, par exemple.
Mathieu Guénette, conseiller d’orientation à Montréal, croit que le fait d’être à temps partiel pourrait toutefois affecter le sentiment d’appartenance, alors que l’employé doit s’engager aussi dans d’autres activités professionnelles ou sociales. Mais il nuance : le fait d’être à temps plein ne rime pas non plus forcément avec engagement, et inversement. « Il y a des individus plus enclins que d’autres à s’engager, selon leur personnalité, leur manière d’être, leur vision de la réalité et leurs aspirations », affirme-t-il. Il
Le rôle de l’employeur
Selon M. Guénette, il existe aussi des facteurs reliés à l’entreprise. Certaines seraient ainsi plus susceptibles que d’autres d’intégrer adéquatement leurs employés. « Il peut s’agir de la marge de manœuvre donnée pour l’accomplissement des tâches, du lien de convivialité entre les employés et la direction ou encore du niveau de communication », observe-t-il.
Afin de garder un employé motivé et engagé, l’entreprise doit être à l’écoute de ses besoins selon Natalia Cojocaru, et lui dire si elle est capable de les satisfaire ou de l’orienter vers la bonne ressource, de l’encourager à s’autoformer et de lui accorder du temps pour cela.
Si l’employeur communique clairement ses objectifs et ses valeurs, ses employés auront également davantage le sentiment d’être utiles et seront fiers de représenter la structure pour laquelle ils travaillent.
Un rapport réalisé par le réseau social LinkedIn, intitulé Inside the mind of today’s candidates, confirme que l’engagement se développe lorsque les employés voient leurs accomplissements et réussites reconnus, lorsqu’ils peuvent librement exprimer leur opinion et quand leurs contributions sont valorisées lors de réunions d’équipe.