Avoir à la fois un travail alimentaire et un autre plus près de ce qui nous passionne réellement est devenu assez courant. Gros plan sur ces slasheurs qui carburent aux rêves.
« Je dis souvent à la blague que je fais trois quarts de travail par jour : mon emploi de bureau le jour, ma job de maman le soir et mon travail d’entrepreneure la nuit », raconte Jacinthe, adjointe de bureau tentant de percer à son compte dans le domaine des communications. Elle n’est pas la seule à empiler ainsi de longues heures de travail : cumuler plusieurs emplois est de plus en plus populaire chez les jeunes en quête de sens.
Avoir plusieurs emplois, attention, danger ?
Quels sont les risques de telles pratiques ? Une chose est certaine, aucune loi n’empêche un travailleur d’avoir plusieurs emplois. Si la plupart des conseillers en carrière recommandent d’être transparents face à l’employeur principal, rien n’oblige le salarié à divulguer l’ensemble de ses activités à l’extérieur des heures de travail. Attention toutefois : la loyauté est de mise, car la concurrence déloyale peut mener à des ennuis plus sérieux.
En attendant que le second emploi devienne la source de revenu principal, on doit faire preuve de jugement, selon les priorités. Gare aussi à ne pas laisser cet emploi affecter notre rendement au travail ou nous distraire : le travail alimentaire est nécessaire le temps de pouvoir vivre de ses rêves ! Enfin, dernier risque à ne pas sous-estimer, celui du surmenage. Avec le temps, les longues journées et le stress cumulé peuvent en effet être nocifs pour la santé mentale et physique.
Pour plusieurs, pourtant, vivre à ce rythme effréné a beau être épuisant, il demeure stimulant. « Oui, je suis fatigué quand je réalise des montages jusqu’à tard dans la nuit et que je dois me lever le lendemain pour me rendre au bureau, mais ce sont les moments que je préfère dans ma journée, affirme Alexander, ingénieur informatique le jour et photographe dans ses temps libres. Je ne changerais mon style de vie pour rien au monde. » Même son de cloche du côté de Jacinthe, qui voit toutefois la lumière au bout du tunnel. « Cela fait plus d’un an que j’ai entamé les démarches pour me lancer à mon compte, et j’espère pouvoir lâcher mon emploi alimentaire d’ici l’été ! » dit-elle.